Entrevue

Éric Descarries, chroniqueur au journal La Presse
Courtoisie: La Presse
Éric Descarries : une technologie peu électrisante

Québec — Afin de démystifier l’avenir des voitures électriques, JDLC.TV s’est entretenu avec le chroniqueur automobile du journal La Presse, Éric Descarries. Un spécialiste qui n’est pas convaincu de l’importance de ces véhicules pour l’avenir automobile.


JDLC.TV: La voiture électrique prend-elle de plus en plus de place sur le marché?

Éric Descarries: Les voitures électriques ne sont pas encore bien acceptées par les consommateurs. Tant que les batteries ne permettront pas une autonomie avoisinant les 350 à 400 km, ça va être difficile de convaincre les gens. J’ai eu plusieurs de ces voitures et on vit un certain stress à savoir si on aura assez de charges. Dans le cas des voitures à économie élargie, c’est un peu moins stressant. La voiture fait environ 70 km sur la batterie et, ensuite, le petit moteur entre en action et crée de l’électricité pour faire tourner le moteur, sans toutefois recharger la batterie. Je pense que c’est ça la voie de l’avenir; des voitures électriques avec mobilité élargie.


JDLC.TV: Verrons-nous plus de ces voitures à mobilité élargie au Québec?

É.D.: C’est évident qu’on retrouvera des hybrides électriques dans plusieurs marques. Ce à quoi il faut s’attendre, c’est d’avoir des petits moteurs avec des doubles turbos.


JDLC.TV: Quelles sont les autres options envisageables selon vous?

É.D.: Si on s’en tient au Canada, le pays a une réserve de gaz naturel extraordinaire. Faire rouler des voitures au gaz naturel, à ce jour, est d’une simplicité enfantine pour l’industrie. En plus, ça ne pollue pratiquement pas et c’est facilement disponible. Le gros problème c’est le réservoir. Les réservoirs doivent être beaucoup plus robustes pour conserver du gaz naturel. L’autre étape à venir, c’est de voir les camions poids lourds qui roule au diésel passer au gaz naturel. D’ailleurs, certaines entreprises en possèdent déjà plusieurs véhicules.